Le SNALC rappelle que l’École, qui connaît actuellement une grave crise, est un sujet sérieux et qui mérite mieux que les coups de com’ du président de la République.

Ce n’est pas en lançant une annonce par jour, non concertée, y compris visiblement avec le ministère de l’Éducation nationale, qu’Emmanuel Macron va améliorer un système scolaire qu’il a largement contribué à dégrader depuis 2017.

Accueil pédagogique au collège de 8h à 18h, réduction des vacances d’été, intervention des chambres de commerce et l’industrie devant des élèves de 12 ans, hausse du taux de scolarisation en très petite section juste en claquant des doigts : tout ce gloubi-boulga communicationnel parasite le travail que les acteurs de l’École, à commencer par un syndicat représentatif comme le SNALC, mènent pour essayer d’éviter que notre système éducatif coule définitivement.

Le SNALC rappelle donc quelques faits objectifs :

  • la crise des recrutements chez les enseignants s’est aggravée depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, et atteint ces dernières années un niveau jamais connu auparavant ;
  • les gouvernements successifs depuis 2017 ont supprimé plus de 8000 postes d’enseignants de collège et de lycée, alors que le nombre d’élèves a augmenté dans le second degré ;
  • la France est dans la moyenne européenne concernant la durée des vacances d’été[1];
  • beaucoup de cours en juin ou en septembre se font actuellement dans des salles de classe où l’on dépasse allègrement les 30° ;
  • le taux de scolarisation des moins de 3 ans a nettement diminué depuis 2017[2];

Pour le SNALC, le président ne peut continuer ce mode de communication, où chaque nouvelle « bonne idée » entraîne la création d’une nouvelle usine à gaz par le ministère de l’Éducation nationale, qui transforme les annonces insensées en politiques inapplicables et au mieux inutiles.

Le SNALC rappelle que la première des priorités est d’améliorer l’attractivité de nos métiers par un rattrapage salarial d’ampleur et une amélioration significative de nos conditions de travail. Le président gagnerait à être moins devant le micro, et davantage en régie avec les techniciens, s’il veut que le spectacle continue.


[1] https://fr.statista.com/infographie/5239/duree-des-vacances-scolaires-ete-dans-les-pays-europeens/ 
[2] Repères et références statistiques 2022, p.67